Comment savoir si une maison est en vente depuis longtemps ?

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Comment savoir si la maison qui vous intéresse est sur le marché depuis un certain temps ? Ce détail peut influencer votre décision d’achat et la négociation du prix. Pour savoir si une maison est en vente depuis longtemps, il faut consulter l’historique de l’annonce immobilière sur les portails ou utiliser des outils de veille. La base DVF peut aussi indiquer si le bien a déjà été vendu récemment. Un délai anormalement long peut signaler un prix trop élevé ou un défaut caché.

Voici 8 méthodes pratiques pour découvrir depuis combien de temps une maison est en vente.

1. Consulter l’historique de l’annonce sur les portails immobiliers

L’une des méthodes les plus fiables pour savoir si une maison est en vente depuis longtemps consiste à examiner l’historique de son annonce en ligne. De nombreux portails immobiliers comme SeLoger, Le Bon Coin ou Bien’ici affichent des informations utiles telles que la date de première publication, les modifications apportées à l’annonce (photos, texte), ou encore les éventuelles réductions de prix.

Comprendre cette temporalité est crucial : une maison en vente depuis 1 an ou plus est souvent le signe d’un prix trop élevé, ou de défauts majeurs qui freinent les potentiels acquéreurs

  • un prix de vente surestimé,
  • un manque d’attractivité,
  • ou des problèmes structurels ou juridiques non visibles dans l’annonce.

Dans le jargon immobilier, ces biens sont parfois qualifiés de “cramés”, c’est-à-dire devenus invisibles aux yeux des acheteurs après une trop longue exposition. Dans ce cas, les vendeurs sont souvent plus enclins à négocier, voire à retirer temporairement leur bien du marché avant de le remettre en ligne avec une nouvelle stratégie.

2. Utiliser des outils en ligne pour vérifier les annonces immobilières

Des outils spécialisés comme Keyzia ou Castorus, qui permettent de suivre l’historique de vente d’un bien dans le temps. Ces services analysent les données publiées et reconstruisent une chronologie des événements : mises à jour, changements de prix, retrait et remise en ligne. Cela offre une vision claire de la stratégie de mise en vente adoptée et de son efficacité.

Keyzia, solution immobilière innovante et alimentée à l’IA, propose un chatbot interactif pour obtenir plus de 1000 données à l’adresse. En renseignant simplement votre adresse dans le chat, vous pouvez obtenir l’historique de vente du bien et son prix estimé. Essayez-le : en bas à droite de votre écran, ou en cliquant sur un des boutons présents dans ce contenu.

Ces outils facilitent considérablement le suivi de l’évolution des prix et fournissent des alertes lorsque des changements notables se produisent, telles que des baisses de prix ou des retraits temporaires du marché. C’est un excellent moyen pour les acheteurs potentiels d’obtenir des données pertinentes sans avoir à effectuer une recherche manuelle exhaustive.

Il existe aussi des logiciels d’analyse sophistiqués qui aident à estimer la valeur du bien immobilier. Certains de ces outils comparent automatiquement les critères du logement avec des dizaines voire des centaines d’autres propriétés similaires. Ils prennent en compte divers facteurs tels que l’emplacement, la superficie, l’âge du bâtiment, et l’état général.

Les résultats peuvent révéler d’éventuelles surestimations/surévaluations des biens. De cette manière, il devient plus simple de décider si la maison vaut effectivement l’investissement demandé ou si une proposition inférieure serait justifiée. La transparence qu’apportent ces ressources aide à naviguer dans le processus d’achat avec plus de confiance et de sécurité.

Une belle maison bretonne en pierre traditionnelle
Ne vous fiez pas à la belle allure extérieure d’une maison. Parfois, une belle façade peut cacher bien des défauts, invisibles au premier coup d’œil. Des nuisances sonores, la présence d’un couloir aérien, un projet immobilier prévu à proximité… autant de facteurs qui peuvent rebuter les acheteurs. Une maison en vente depuis longtemps présente souvent ce type de défauts structurels.

3. Consulter les données cadastrales et les historiques de vente (DVF, Patrim)

Pour compléter votre analyse, il est utile de croiser l’annonce avec les données publiques de l’administration fiscale, notamment via les bases DVF (Demande de Valeur Foncière) et Patrim. Ces outils permettent d’accéder à l’historique des ventes immobilières sur un bien ou dans son voisinage immédiat.

En recherchant l’adresse ou la référence cadastrale, vous pouvez vérifier :

  • la date de la dernière transaction,
  • le montant de vente précédent,
  • le nombre de changements de propriétaire,
  • ou encore la présence de tentatives de vente infructueuses (bien remis en vente après un compromis annulé, par exemple).

Un bien qui apparaît comme invendu depuis plusieurs années, ou ayant fait l’objet de plusieurs tentatives de cession, peut révéler une difficulté structurelle à vendre : défaut caché, mitoyenneté litigieuse, manque d’intérêt pour la localisation, etc.

Ces informations, issues de sources officielles (DGFIP), renforcent la crédibilité de votre analyse et peuvent justifier une approche plus prudente ou une négociation appuyée. Elles sont accessibles gratuitement sur data.gouv.fr.

4. Retrouver une annonce via la Wayback Machine

Il est parfois possible de retrouver une ancienne version d’une annonce immobilière grâce à des outils d’archives du web comme la Wayback Machine (archive.org).

En entrant l’URL d’une annonce ou du site de l’agence immobilière, on peut consulter les versions précédemment enregistrées de la page, parfois plusieurs mois ou années en arrière.

Cela permet de vérifier la date de première mise en ligne, d’observer d’éventuels changements de prix, ou de voir si le bien a été retiré puis remis sur le marché.

Cet historique offre un éclairage précieux sur la stratégie de vente adoptée et sur l’ancienneté réelle du bien, surtout lorsque l’annonce actuelle a été modifiée ou republiée pour masquer une mise en vente prolongée.

5. Demander directement à l’agence

Contacter l’agence en charge du bien reste un moyen simple et souvent très instructif pour obtenir des informations concrètes sur la durée de mise en vente. Les professionnels disposent généralement d’outils internes de suivi (type logiciels de gestion de mandats) qui enregistrent des données précises :

  • date de mise en ligne initiale,
  • historique des baisses de prix,
  • nombre de visites effectuées,
  • durée de commercialisation effective.

Un agent immobilier local peut également vous fournir des éléments de contexte importants : tension du marché, comparaison avec des biens similaires vendus récemment, ou raisons possibles pour lesquelles le bien ne trouve pas preneur. Cette expertise de terrain est particulièrement utile pour évaluer le potentiel de négociation et déterminer si le bien est simplement mal positionné ou s’il présente des freins objectifs à la vente.

N’hésitez pas à poser des questions ouvertes comme :

  • “Depuis combien de temps le bien est-il sur le marché ?”
  • “A-t-il connu des baisses de prix ?”
  • “Avez-vous eu beaucoup de visites ?”

Ces échanges vous permettront d’apprécier la flexibilité du vendeur et de construire une offre plus pertinente en fonction de la réalité du marché.

6. Observer l’état du bien et recueillir des informations sur place

Lors d’une visite sur place, certains signes physiques peuvent indiquer qu’une maison est en vente depuis un certain temps. Un jardin envahi par les mauvaises herbes, une façade défraîchie ou des équipements intérieurs obsolètes sont autant d’indices d’un entretien négligé, souvent lié à une longue période sans acquéreur. Ces éléments peuvent suggérer un manque d’investissement récent de la part du vendeur, parfois révélateur d’un bien en souffrance sur le marché.

Une maison laissée à l’abandon ou peu préparée pour la vente témoigne souvent d’un désintérêt ou d’un épuisement après plusieurs mois sans offre sérieuse. Cela peut aussi traduire un prix trop élevé ou des défauts connus des agents et des visiteurs précédents.

Au-delà de l’inspection physique, il est également judicieux d’échanger avec le voisinage. Les habitants du quartier sont souvent bien informés : ils savent depuis combien de temps le bien est affiché, s’il a déjà été visité plusieurs fois, ou s’il a changé d’agence récemment. Ces témoignages de terrain apportent un éclairage précieux sur l’historique réel de la vente, souvent plus fiable que l’annonce elle-même.

Enfin, cela permet aussi de recueillir des avis sincères sur l’environnement immédiat (nuisances, voisinage, qualité de vie), autant de facteurs qui peuvent influencer le délai de vente et la valeur réelle du bien.

7. Comparer le prix du bien à celui du marché local

Une maison affichée depuis plusieurs mois, voire plus d’un an, est souvent surévaluée par rapport aux standards du marché. Pour vérifier cette hypothèse, il est essentiel de comparer le prix demandé avec celui de biens similaires situés dans la même zone géographique, ayant des caractéristiques équivalentes (surface, année de construction, prestations, état général).

De nombreux outils en ligne comme MeilleursAgents, Kadran ou SeLoger proposent des estimations fiables à partir de données de transactions réelles. Ces plateformes affichent généralement une fourchette de prix au mètre carré, ce qui permet de situer le bien ciblé par rapport à la moyenne du secteur.

Un écart significatif à la hausse peut expliquer pourquoi le bien peine à trouver preneur. Cela vous donne non seulement un levier de négociation, mais aussi une base solide pour formuler une offre alignée sur la réalité du marché.

Il est également pertinent de se renseigner, lorsque possible, sur le nombre d’offres reçues ou la fréquence des visites. Une faible demande peut révéler une inadéquation entre le bien et son positionnement tarifaire. Certaines agences acceptent de partager ces informations, notamment dans un cadre de dialogue constructif avec un acheteur sérieux.

Enfin, en étudiant le dynamisme du marché local (volume de ventes, durée moyenne de mise en vente dans le quartier), vous serez mieux armé pour anticiper les marges de manœuvre et identifier les biens réellement attractifs.

8. Étudier les statistiques locales du marché immobilier

Comprendre la dynamique du marché immobilier local permet d’interpréter plus justement la durée de mise en vente d’un bien. Les rapports produits par des sources fiables comme la FNAIM, les Notaires de France, ou les observatoires régionaux fournissent des indicateurs essentiels :

  • durée moyenne de mise en vente d’un bien par type (maison, appartement),
  • délai de transaction moyen selon le département ou la commune,
  • volume de ventes et évolution des prix.

Ces données vous permettent de situer un bien par rapport aux tendances actuelles. Par exemple, si le délai moyen de vente dans la zone est de 60 jours, mais que l’annonce est en ligne depuis 180 jours, cela peut indiquer un problème de positionnement (prix, localisation, état, etc.).

Le marché immobilier suit également des cycles saisonniers : au printemps et à la rentrée, le volume de transactions est souvent plus élevé, tandis qu’en hiver, les ventes ralentissent. Ainsi, un bien resté sur le marché entre mai et septembre sans succès peut laisser penser qu’il a été « boudé » durant une période favorable.

Les facteurs démographiques jouent aussi un rôle. Un quartier en perte d’attractivité (départ des familles, fermeture d’écoles, insécurité perçue) peut allonger les délais de vente. À l’inverse, une commune dynamique ou en développement peut écourter considérablement la durée de mise sur le marché, même pour des biens à rénover.

Croiser ces données offre une lecture enrichie et stratégique du marché, et vous aide à prendre des décisions plus éclairées et réalistes lors de l’achat ou de la négociation.

Connaitre l’historique réel de vente d’un bien reste un parcours du combattant

En croisant l’historique des annonces, les données de marché et les observations de terrain, il est tout à fait possible d’estimer depuis combien de temps une maison est en vente — et surtout pourquoi elle ne part pas. Cette lecture fine vous donne un réel avantage pour négocier au juste prix, éviter les mauvaises surprises et repérer les biens sous-estimés ou mal positionnés. Mais identifier une maison restée trop longtemps sur le marché n’est qu’une première étape : encore faut-il savoir comment évaluer objectivement sa valeur réelle, au-delà du simple prix affiché.

Cette analyse fine est longue est fastidieuse, mais les solutions digitales appuyées par l’IA se développent pour faciliter ce travail de recherche et de transparence. Aujourd’hui, à partir d’une simple adresse, une IA est capable d’agréger et de ressortie en quelques secondes toutes les données connues de bases de données publiques et fiables. Pratique !

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